Rail des dépressions


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Rail des dépressions
Figure provenant d’un texte de geographie datant de 1888 et montrant la distribution des dépressions telle qu’elle était perçue au 19 ème siècle. Les flèches représentent des cas individuels de tempêtes alors que les régions grisées correspondent au forte densité de dépressions et donc au rail des dépressions. Tiré de Chang et al. (2002).

Le rail des dépressions, comme son nom l’indique, correspond aux zones préférentielles des trajectoires des dépressions
des moyennes latitudes. Dans l’hémisphère nord, il existe deux rails des dépressions, l’un au-dessus de l’Atlantique et
l’autre au dessus du Pacifique. Cette plus forte densité de dépressions au dessus des bassins océaniques est liée au fait que
les dépressions prennent naissance au niveau des contrastes thermiques les plus forts qui sont généralement localisés sur les
bord est des continents. En revanche, elles se dissipent là où les gradients thermiques sont plus faibles à l’est des bassins océaniques.
Le cycle de vie des dépressions est connu depuis assez longtemps comme le montre la figure ci-dessous issue d’un texte de géographie de la fin du
19èm siècle. On remarquera cependant la confusion à cette époque entre dépressions des moyennes latitudes et cyclones tropicaux
qui apparaissent sur la même carte alors que ce sont des phénomènes d’échelle spatiale très différente et formés par des mécanismes bien distincts.

Depuis quelques décennies, le rail des dépressions a pris un sens un peu plus large. Il est vu désormais comme une composante à part entière
de la circulation atmosphérique de grande échelle. En effet, le passage successif des dépressions crée un forcage sur la circulation
atmosphérique de grande échelle qui pilote en grande partie les fluctuations en latitude et en intensité des courants-jets. De plus,
ce forçage, dit synoptique, est responsable de l’existence des régimes de temps et des téléconnexions comme l’Oscillation
Nord Atlantique.